Ceci est une fiction inspirée de faits réels. Toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées seraient purement fortuites. ^^
Réflexions personnelles du matin sur la définition de la catharsis, et de l'effet cathartique qu'a sur moi une chanson d'Orelsan, issue de son album "Le chant des Sirènes", qui s'appelle "Suicide Social". Pour Aristote, la catharsis était l'épuration des passions qui se produit par les moyens de la représentation artistique : en assistant à une tragédie ou en recourant aux « mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même », le spectateur se libère de ses émotions et éprouve « un allègement accompagné de plaisir ».
Quand Aristote, ici, parle de "passions", c'est à comprendre au sens philosophique du terme, et non celui du sens qu'on lui donne couramment aujourd'hui (c'est à dire différent de ce que l'on dirait aujourd'hui comme "j'ai une passion pour la danse, le foot, le cheval, le chocolat...." etc )
La passion, du latin patior dont l'homonyme grec est pathos , signifie la « souffrance », le « supplice », l'« état de celui qui subit », et donc ce terme désigne l'ensemble des pulsions instinctives, émotionnelles et primitive de l'être humain qui, lorsqu'elles sont suffisamment violentes, entravent sa capacité à réfléchir et à agir de manière raisonnée. Au cinéma par exemple, les films de genre d'horreur ont un effet cathartique sur qui les regarde car ils permettent de relativiser notre propre mort.
« Avoir sous les yeux la triste preuve de l’extrême fragilité de l’existence rend soudain exaltant le sentiment d’être (encore) en vie »
dit Luc Boltanski (Sociologue).
L'idée c'est qu'en regardant des films d'horreur l'esprit se dit spontanément "Cela arrive aux autres mais pas à moi" et ainsi notre angoisse de la mort paraît soudain ridicule. Pour la musique et certains textes de chanson, cela aura le même effet sur nous : les chansons tristes rendent heureux. Quand j'écoute "Suicide Social", je suis dans la transgression, car le texte va à l'encontre de la norme sociale qui condamne la violence, et ça a paradoxalement un effet libérateur sur mes pensées négatives... Cette chanson a donc bien un effet cathartique sur moi.... En outre, la 1ère fois que je l'ai entendue, c'était en live, à un de ces concerts à Bercy : la virtuosité du phrasé et de la musicalité d'Orelsan sur cette chanson en particulier m'avait "scotchée" au fond de mon siège... A la fin, au moment du "tir" final, je me suis retrouvée assise sur mon siège comme ayant reçu un véritable uppercut... Aujourd'hui encore, à chaque fois que je l'entends, cela me procure les mêmes sensations....
Le 23/11/2019 Texte de Esyleve/Evelyse - Crédits Photos Evelyse ©CESTCLARTEUX toute reproduction doit comporter le nom de l'autrice marque déposée à l'INPI 😉