Texte Evelyse publié sur le groupe « rêves & projets » sur FB le 20 juin 2021 amendé le 29/05/2022 ^^
Je me lance sur un sujet qui me semble "complexe" sans l'être totalement
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J'ai nommé "roulement de tambour
" : les addictions
Pourquoi ce post ?
Because il y a dans ce groupe des professionnels de la professionen sciences. Oui je vais en défriser quelques uns (ou quelques unes
) : je ne parle pas des Zététiciens mais bien des" Scientifiques". Cette nuance peut paraître un peu violente, pour autant elle ne l'est absolument pas. Je remercie infiniment Michel Juste qui nous éclaire chaque samedi avec ses connaissances rationnelles, nous permettant de nous extraire de nos biais cognitifs (et d'arrêter de "pratiquer" une hygiène mentale délétère lorsque nous nous savons "HP")
Nous en arrivons au cœur du sujet : les addictions
De base, il y a pléthore de publications scientifiques explicitant que les individus dits "neuro-atypiques" ont un terrain génétique et épi-génétique propice au développement des conduites addictives... IciBig Up à mon adorable "Cat de la Rose" en train de finaliser son apprentissage théorique sur le sujet
Pourquoi « moi » sur ce sujet ?
Bah parce que j'ai bien expérimenté le processus
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Et c'est OK aujourd'hui
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J'ai 44 ans et toutes mes dents, en outre ma dernière biologie sanguine est excellente. Ainsi pas de #CulpaFuck Bien que ma génitrice et mon ex préféraient (à l'époque) ne pas croire les analyses de sang mais leurs projections mentales sur moi, cela les regarde, enfin les regardait... mais pas/plus moi ^^ Ainsi, ici, je fais le choix conscient de ne PAS vous narrer tous les "em*erdements" que m'ont amenée ces conduites addictives
Pour autant, la bienveillance et l'entraide étant de mise ici. Je puis tout à fait vous communiquer des noms de personnes bien renseignées (neurosciences, psy, patients experts etc..) qui eux vous seront d'une aussi, voire plus grande, aide que moi, bien que je sois formée sur le sujet
Alors ? On y vient à ce fameux « sujet » ?
Oui m'sieurs damesL'idée était de partager sur ce texte :
« L'arbre tend ses branches le plus haut qu'il puisse le faire, afin de jouir du maximum de "Lumière" tout en enfonçant ses racines le plus profondément qu'il puisse, afin de jouir un maximum de "Noirceurs". Ainsi, il fait l'expérience complète de l'exploration de son environnement sans limites autres que les siennes... Le tronc est sa verticalité, son axe : son pilier entre deux mondes, deux états, deux polarités... Quelque soit les chemins explorés, il reviendra toujours à son axe... Et ses racines sont symétriquement développées à sa ramure... Il y en a autant à l’intérieur qu’à l’extérieur »
Ça vous paraît fumeux (réf aux volutes d’opium)?
Bah pas tant que çaCar cela fait référence à la vie. Cela fait référence à l'arbre
de vie. Car "Sans ombre pas de lumière et Sans lumière pas d'Ombre." Ainsi : oui ! Les addictions sont "peu viables" (euphémisme ^^) Et Oui ! S'il y a addiction, la prise de conscience d'en sortir est individuelle. Et Non ! La volonté n'existe pas sur ce sujet, du moins pas directement... Car ce qu'il faut saisir c'est que "La Vie aide la Vie".... Comprendre que les êtres humains qui ont conscience de ce que sont les addictions peuvent vous aider à vous en sortir ^^
Soyez bienveillant envers vous même si vous vous percevez être « addict »
Car c'est énorme d'en avoir conscience. Et c'est énorme de demander du soutien sur le sujetJe vous invite à regarder CETTE VIDÉO On a longtemps fait passer les addictions pour des faiblesses morales ou des déviances OR ceci est faux. Reprenons le contenu du livre "Où est le sens ?" de Sébastien Bohler qui explique que les consommations compulsives de produits (ainsi que d'autres comportements compulsifs) sont induites par des incertitudes et des malaises vis à vis de notre propre avenir et de notre place dans la société. Ceci induit la sensation d'un manque de Sens et un besoin de consommation de produits dits "substitutifs" ou de pratiquer la mise en place de rituels pour corriger ce manque et/ou le combler. Tabac, alcool, cocaïne, jeu etc...sont des produits qui vont jouer ce rôle. Certains produits sont plus dangereux que d'autres car induisant rapidement un problème de sevrage (tabac, alcool, héroïne). Mais les addictions sont des comportements particuliers destinés à diminuer l'incertitude révélée par une vie sociale pauvre et/ou un "vide de soi". Si elle reste limitée, tout va bien, mais si le produit induit une pathologie de sevrage qui renvoient dans une nouvelle incertitude, tout peut déraper.... et aller de mal en pis
Plusieurs manières de voir les choses
Vous êtes en « vide de vous même » ?
Vous êtes donc sous votre seuil de conscience. Donc, en vous abrutissant par des produits modificateurs du comportement, vous allez "combler" ce "vide".. De manière purement artificielle, oui, mais vous le comblez quand même...
Votre cerveau est en « surcharge » permanente ?
Là on peut toucher du doigt "les faux selfs", ou à la solitude ontologique du THQI, la problématique de l'écart chère à Carlos Tinocco ainsi qu'à d'autres formes de neuro-atypies qui vont demander une sur-adaptation continuelle pour "vivre" dans cette société (je pense au TDA/H par exemple, dont l'impulsivité va générer des comportements addictifs et/ou dangereux).
Vous avez été écarté de votre équilibre naturel ?
TSPT, maltraitance physique et/ou morale, phénomène dissociatif, hypersensibilité, conscience "trop" prégnante de la monstruosité du réel ?
Les Diktats de la société et des proches
Quand la société, les parents, la famille ou les "amis" assènent des banalités manichéennes du style : "Fait preuve de volonté", "Change !", "Tu ne te vois pas !", "Je souffre pour toi !", "Tu vas perdre ton travail !", "Quelle honte !" C'est mettre implicitement les addicts en situation de "tu n'es pas capable", "tu es out", et AINSI les conduire presque "mécaniquement" à la faute (soit la rechute)... Pourtant, comme le dit la citation :
Je ne perds jamais : soit je gagne, soit j’apprends
Nelson Mandela
Ainsi, ce n'est PAS qu'une question de "volonté", mais plus, dans un souci de retrouver sa "liberté" qu'il sera nécessaire de passer par un travail personnel qui permettra de :
- se connaître soi
- rétablir sa confiance en soi
- puis d’accepter et d’accueillir ses émotions pour ce qu’elles SONT : « des Messagers Passagers »
Les études sur le lien entre HP & Addictions
J'ai participé à une enquête pour l'université de Tours en 2021 dont le sujet était : « Compréhension de la singularité psychique des sujets adultes à Haut Potentiel Intellectuel face aux conduites addictives et nouvelles pistes de prise en charge. » Le but de ce projet de recherche était d’effectuer une étude exploratoire à la fois quantitative et qualitative pour améliorer la compréhension des sujets adultes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) addicts. Celle-ci ayant pour objectif de créer un modèle de compréhension typologique du HPI en tant que médiateur dans les conduites addictives. Elle visait également à permettre une mise en place d’actions de prévention et de réduction des dommages liés aux addictions adaptés à cette population spécifique d’adultes HPI. Il ne m'a pas semblé que ce soit "le HPI" la clé des conduites addictives, mais plutôt une ou des histoires de vie... des singularités, des connaissances rencontrées à des moments "clés"/"charnières" de l'histoire d'un individu et bien moins manichéen que ce que la société veut nous faire croire :) En revanche, j'ai eu l'occasion d'expliciter mon expérience spécifique, et de faire part du fait qu'il pouvait être "de bon ton" de vérifier les différences Hommes/Femmes face à ces problématiques... En particulier, les perceptions de genre dans les groupes de paroles.
Briser le principe d’homéostasie du corps humain
Une chose est importante à garder en tête en revanche lorsque vous prenez la décision d'arrêter un produit modificateur du comportement. Ayez conscience que si vous utilisez ce produit, c'est qu'il y a une ou plusieurs raisons... et que si vous stoppez ce produit, vous allez "mécaniquement" le remplacer par "autre chose"... Typiquement, chez les addicts qui font appel à des groupes de paroles, l'addict va remplacer un carcan (les produits) par un autre carcan (le non produit)... Ainsi, nous sommes tous et toutes différents... là n'est pas le souci... Mais (et je le sais, car j'ai échangé sur le sujet avec de nombreux "spécialistes" sur ce sujet en particulier) le fait de se contraindre va faire que "mécaniquement" cela va craquer à un autre "endroit" à un moment donné... Et de ce fait, la peur de faire usage du produit va insidieusement être remplacé par la peur du non usage du produit. L'équilibre homéostatique du corps humain et de sa psyché tiendront le coup pendant un certain temps mais pas sur la durée... Il est donc probable, que suite à un arrêt, d'autres maux du corps soient révélés...
©CESTCLARTEUX toute reproduction doit comporter le nom de l'autrice marque déposée à l'INPI 😉 Crédit Photos - Evelyse/Esyleve le 12/07/2021