Et si les troubles psychiques se traitaient avec des plantes ?

Cet article (comme 100% des articles scientifiques sur ce site) a pour but d'informer. En aucun cas, ceci n'est un encouragement à vous faire modifier votre médication habituelle. Consultez toujours votre médecin avant tout changement.
Les médecins, et les psychiatres en particulier, sont souvent assez "généreux" quand il s’agit de prescrire des antidépresseurs, comme le célèbre Prozac ou encore celui de dernière génération l’Effexor.

Pourtant, en 2008, une méta-analyse consacrée aux antidépresseurs a été publiée dans le journal PLoS (Public Library of Science). Elle portait sur 47 études ayant donné lieu à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) de quatre des principaux antidépresseurs.

Et voici la conclusion du chercheur britannique Irving Kirsch, responsable de l’étude :

« Les antidépresseurs de nouvelle génération ne fonctionnent pas mieux qu’un placebo pour la majorité de patients souffrant d’une dépression légère ou modérée.
Il semble y avoir très peu de raisons de prescrire des antidépresseurs à qui que ce soit sauf aux personnes les plus sévèrement déprimées, à moins que les traitements alternatifs n’aient échoué. »

Pouvons nous nous interroger sérieusement quelques secondes ?

Et si les médecins revoyaient leurs ordonnances et commençaient par prescrire à leurs patients dépressifs des plantes à la place des médicaments ?

Si l’on faisait un peu plus confiance aux plantes, et à ce que la Nature nous a donné, alors, peut être, nous retrouverions nous avec un corps médical rapidement exsangue.

La médecine allopathique a pour avantages de cherchez à soigner des maux. Le souci est qu'elle est aujourd'hui dans un état particulier : crise de confiance & crise de défiance...

Ces 11 plantes qui peuvent être facilement utilisées

Le millepertuis

En cas de dépression, on conseille souvent le millepertuis.

C’est vrai que de nombreux scientifiques ont validé ses effets sur les troubles de l’humeur.

En 1966 déjà, une méta-analyse totalisant plus de 1 700 patients, révélait que le millepertuis avait une action comparable à celle des antidépresseurs chimiques.

D’autres études ont suivi, démontrant l’équivalence ou la supériorité du millepertuis par rapport aux médicaments standards sur les dépressions légères à modérées, ainsi que dans certains cas sur les épisodes sévères. 

Avec l’avantage indéniable de l’absence d’effets indésirables.

En réalité, le mécanisme d’action du millepertuis ressemble à celui de la plupart des antidépresseurs chimiques : il optimise la production et la circulation des neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline, mais aussi GABA et glutamate).

Il s’agit donc d’un traitement symptomatique : on ne guérit pas la cause de la dépression mais on permet à l’organisme d’affronter plus sereinement cette période difficile.

La phytothérapie et la naturopathie ne sont PAS à prendre à la légère, car les plantes ont également des contre-indications. 
Ainsi, le millepertuis est photosensibilisant et il peut interagir avec de nombreux médicaments comme les anticoagulants, les antidépresseurs, les contraceptifs oraux, etc. 

La Rhodiola

La rhodiola rosea permet de stimuler les fonctions cognitives en période de stress et de fatigue.

Des études ont été menées sur des médecins surmenés et des étudiants en période d’examens placés en situation de stress et de fatigue. 

Par rapport aux groupes témoins, les participants ont vu leur état s’améliorer à différents niveaux : 
  • concentration,
  • bien-être,
  • forme physique,
  • performances intellectuelles,
  • réduction de la fatigue, etc.
Autant dire que si vous vous sentez un peu surmené, cette plante est faite pour vous !

La rhodiola est contre-indiquée en cas de grossesse et d’allaitement, de troubles bipolaires, et elle peut perturber l’action de certains médicaments, notamment les antidépresseurs. Ce qui est logique puisqu’elle agit sur la sérotonine. Prudence également en cas de maladie auto-immune.

Les deux spécialistes ayurvédiques

Traditionnellement, le pois mascate ou haricot pourpre (Mucuna pruriens) était utilisé en médecine indienne ayurvédique pour traiter les symptômes de la maladie de Parkinson et les troubles de la libido.

Sa composition biochimique est singulière par sa richesse en L-Dopa, un neuromédiateur impliqué entre autres choses dans le sentiment de plaisir et de bien-être. 
Des études montrent des bénéfices neurologiques importants avec une absence d’effets secondaires. 
La prise de pois mascate accroît la sensation de bien-être, améliore la vivacité d’esprit chez les déprimés ralentis et apathiques.

A éviter si vous souffrez de troubles cardiovasculaires, hépatiques ou en cas de troubles psychiatriques. Les personnes qui souffrent d’ulcères gastroduodénaux ou de mélanome ou d’autres cancers doivent également l’éviter par précaution.

Idem pour le Tribulus terrestris : Les fruits du tribulus sont employés depuis des millénaires en médecine indienne ayurvédique et en médecine traditionnelle asiatique (Chine, Japon, Corée, etc.), principalement pour traiter l'infertilité et les dysfonctions sexuelles, tant chez les hommes que chez les femmes. 

En Europe, le Tribulus a longtemps été utilisé pour combattre l’insuffisance hormonale. En Chine, on lui prête de multiples autres vertus. On l’emploie, entre autres, mélangé à d’autres plantes pour traiter les troubles du système urinaire, l’hypertension, les maladies coronariennes ainsi que pour stimuler la production de lait maternel.

Pour nos anciens

Le Ginkgo biloba agit comme anxiolytique chez les patients souffrant de trouble anxieux généralisé. Il serait particulièrement indiqué en cas de déprime liée aux maladies dégénératives chez les personnes âgées.

En plus d’améliorer l’humeur, il augmenterait aussi les capacités cognitives.

Attention, le ginkgo fluidifie le sang, c’est pourquoi il est contre-indiqué chez les hémophiles, les femmes enceintes, les épileptiques et avant une intervention chirurgicale. 
Il peut aussi interagir avec certains médicaments : anticoagulants, omeprazole, valproate, carbamazépine, trazodone.

Avant de dormir

La valériane est sans doute la plante la plus qualifiée pour calmer l’agitation nerveuse et l’anxiété. Elle peut être d’un précieux secours pour toute personne dépressive au moment d’aller au lit, pour trouver le sommeil plus facilement.

Elle peut avoir des effets sédatifs, il vaut donc mieux éviter de la consommer quelques heures avant de prendre le volant ou de manipuler des outils dangereux. 

Vous pouvez accentuer l’effet de la valériane en l’accompagnant de mélisse, aussi connue pour ses effets apaisants (antispasmodique entres autres).

Pour les anxieux et les anxieuses

Contre l’anxiété, rien ne vaut la passiflore.

En 2001, des chercheurs iraniens ont montré que cette plante était au moins aussi efficace que les benzodiazépines dans le traitement de l’anxiété.

Avec un avantage pour la passiflore sur les médicaments : celle-ci ne diminue pas la productivité au travail comme c’est le cas avec les benzodiazépines.

Un nom à coucher dehors mais des atouts

Bon courage pour vous souvenir de son nom… 

Pourtant, la scutellaire américaine (Scutellaria lateriflora L.) gagnerait à être plus connue.

Elle est utilisée traditionnellement en phytothérapie pour aider à dormir (agitation ou insomnie liées au stress),  à soulager la nervosité et la douleur associée aux menstruations.
  • Fortifiant apaisant du système nerveux
  • Sédatif, tranquillisant, anxiolytique (anxiété, angoisse)
  • Antispasmodique, douleurs musculaires et menstruelles
  • Tensions nerveuses/Tremblements/Tics nerveux
  • Jambes sans repos (impatience des jambes au lit)
  • Tensions lors du SPN (syndrome prémenstruel)
  • Palpitation, hypertension artérielle

Et contre les rechutes ?

Le ginseng stimule le système immunitaire et tonifie les personnes affaiblies et fatiguées.

Mais il serait aussi efficace pour agir sur les symptômes résiduels en fin de dépression : irritabilité, culpabilité, troubles du sommeil, perte des centres d’intérêt. 

Prendre du ginseng après une phase de dépression permettrait donc de réduire le risque de rechute. Ce sont les ginsénosides, les substances actives du ginseng, qui lui confèrent son pouvoir thérapeutique.

Évitez la prise de ginseng si vous souffrez d’hypertension du fait de ses caractéristiques stimulantes.

Un psychiatre dans vos plats ?

Pour assaisonner ses plats, mais c'est assez cher... Rien de mieux que le safran (Crocus sativus). 
Cette épice fabuleuse donne du goût à vos plats ainsi qu'à votre vie !

Plusieurs études révèlent que la consommation d’extraits de stigmates de safran permet de réduire significativement les symptômes de la dépression.

D’autres essais cliniques montrent que ses effets sont équivalents à ceux des antidépresseurs conventionnels comme la fluoxétine ou l’imipramine.

Des études existent qui démontrent son efficacité dans les cas de dépression grave.

Une approche systémique

Comme pour bien d’autres maux/"mal a dit", il ne suffit pas de se contenter de consommer des plantes pour se sentir mieux. 
Il peut être nécessaire de faire un réel travail sur soi pour redéfinir ses priorités et répondre à la Grande Question : Pourquoi suis je ici ? Quel est mon but et le sens de ma Vie ? 

Pour réellement sortir des troubles anxieux et de la dépression chronique, voire de la simple mélancolie, le mieux est d’opter pour une approche globale( ou systémique) qui combine, en plus des plantes, différentes approches thérapeutiques : la diététique, l'exercice physique, la cohérence cardiaque, la méditation pleine conscience, l'EFT, les théories de l'Esprit, le Développement Personnel, et toute utilisation de techniques de gestion du stress qui vous conviendra. 
Texte : Evelyse Georget /Esyleve Le 24/05/2022 - Crédits Photos : Evelyse le 21/04/2022
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