Ceci est une fiction  inspirée de faits réels.
Toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées seraient purement fortuites. ^^

ça sent le roussi…

C'est très compliqué à la maison en ce moment avec R...

Il a pris + de 20 kilos pendant le confinement et il n'est d'ailleurs toujours pas déconfiné car il ne peut pas retourner au travail avant le 2 juillet.

Il a vu le Dr P. qui lui a conseillé de faire une chirurgie bariatrique.

Il a beaucoup de mal à se mouvoir, il est très vite essoufflé.

J'avoue avoir peur pour sa santé.

Il avait déjà une estime de lui assez déplorable, mais là c'est une catastrophe...

Le confinement a accentué ses TOC : il est tout le temps sur mon dos, à me dire de faire comme ci ou comme ça : je sature... Et je ne me laisse pas faire alors ça le frustre.

On a eu quelques conversations où soit lui, soit moi, finissons en larmes.... C'est violent... 

Hier il m'a reprochée d'aller de mieux en mieux, mais il dit être heureux pour moi en même temps, et il me dit que je suis plus distante...

L’impact des résultats du WAIS

Il semblait content pour moi, il y a quelques semaines, quand j'ai commencé mon "périple médical" (les tests, les examens etc) mais dès que j'ai reçu les résultats du WAIS en particulier, il a commencé à me faire des réflexions…

Sous couvert "d'humour", il se rabaisse systématiquement : "J'ai un petit cerveau", "je ne peux pas avoir X idées à la minute comme toi", "je suis lent moi"...  Ainsi, il me fait me sentir coupable d'être "moi-même"...

Nous en avons discuté : il reconnaît du bout des lèvres qu'il a "peut-être, de manière très inconsciente" un problème avec mes résultats "HP"...

Il m'a dit hier, que je ne m'occupais pas assez de lui, mais en même temps, il m'a "interdit" de faire des recherches sur la chirurgie bariatrique car il veut que cela "reste à lui".

Je ne lui ai pas dit, mais je n'ai pas vraiment besoin de faire des recherches : je connais déjà plein pas mal de trucs sur ce type de chirurgie et les impacts qu'elles ont au quotidien sur les patients...

Mais je comprends ce qu'il veut dire...

Alors, je le laisse faire...

Le doute…

Je ne sais plus comment réagir en fait.

J'ai l'impression que quoique je fasse ou dise, je tombe systématiquement à côté... 😔

Il me reproche aussi des comportements que j'aurais, soit-disant à cause du traitement au Méthylphénidate, mais je sais que ce sont des comportements que j'ai toujours eu, et que c'est lui qui a changé dans sa perception qu'il a de moi...

Bref, je suis triste.

Et je vois bien que je fuis la maison.

Comme je me réveille tôt, je ne "bulle" plus à la maison en attendant qu'il se réveille.

Je pars plus tôt et vais directement au travail (typiquement là il est 6h20 et je suis à Gare de Lyon).

Je rentre vers 19h/19h30.

Hier, je lui ai dit que j'étais inquiète pour sa santé.

Je l'ai aidé à regarder la clinique que lui a conseillé notre médecin traitant mais je voulais lui laisser s'occuper de prendre RDV etc..

Le refus

Il était en panique.

Dans ces cas là, il a des tremblements irrépressibles, et/ou, il se met à tourner sur lui-même...

C'est très impressionnant...

J'essaye de me protéger, mais si je quitte la pièce dans ces moments, car ça me fait souffrir et peur de le voir dans cet état, il le prend super mal...

Ainsi, je me bride en permanence en fait... 😕

Si vous avez des conseils...

J'avoue que je suis preneuse... 😔

Le 23/05/2020 Texte de Esyleve/Evelyse - Crédits Photos Evelyse 
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