Dépression Existentielle chez les “HP”

Ceci est une fiction  inspirée de faits réels.
Toutes ressemblances avec des personnes existantes ou ayant existées seraient purement fortuites. ^^
Texte publié sur le Groupe FB Les ZB le 29 Juin 2020 par Evelyse/Esyleve
Je partage cet article, car je m'y retrouve beaucoup et il fait écho à beaucoup de sujets et vidéos qui ont été postés ces derniers temps sur le groupe.

Je suis nouvelle, alors peut-être a-t-il déjà fait l'objet d'échanges ?

Si c'est le cas, je m'en excuse et je le supprimerai.

J'ai connu cette dépression existentielle très jeune...

Je me souviens parfaitement du jour où j'ai compris qu'il n'y avait RIEN après la mort.

Je devais avoir 7 ou 8 ans.... et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps..

Mais qu’est ce que la mort pour une enfant ?

Ce qui m'effrayait le plus, c'était de me dire que je ne me souviendrais même plus de moi-même après mon décès...

La mort m'apparaissait comme un trou noir qui m'aspirerait et dont il ne ressortirait plus RIEN...

Je n'ai jamais pu en parler à quiconque à l'époque : mes parents n'ayant aucune idée de la plaie béante qui s'était ouverte en moi à cet instant précis...

Et mes camarades de classe n'auraient pas compris, ça je le savais déjà..

Plus tard, face aux choix d'études à faire en seconde puis après le bac, je n'avais envie de rien...

Le choix ou non-choix en seconde

Ayant une appétence considérable pour les livres, car je passais tous mes instants de libre, la tête plongée dans un bouquin, j'aurai aimé faire des études de littératures (khâgne et hypokhâgne)...

Mais mes parents en avaient décidé autrement : comme j'étais bonne élève de manière assez homogène dans toutes les matières, ils m'ont poussée à faire un bac scientifique. Bac S Option Bio.. L'ancien Bac D...

Je l'ai obtenu, mais avec des lacunes énormes en physiques... 🙄

Le choix ou non-choix de la fac

Il y eut à un moment après tout cela, et quelques années d'errance, un réel choix de ma part à me lancer dans des études juridiques.

Là, j'avoue avoir vraiment "pris mon pied" 😏

"ENFIN", chaque mot était utilisé dans le sens bien précis qui était le sien !

Enfin, une logique de construction d'argumentation qui me paraissait ardue à comprendre et à appliquer mais qui stimulait mon intellect !

Enfin, des arguments techniques à apporter à mes idéaux pathologiques de Justice !

La surprise devant la médiocrité du Monde Politique

C'est à peu près à ce moment là que j'ai réalisé que plus de 90% des hommes politiques qui péroraient dans les débats télévisés et les journalistes et éditorialistes qui les interviewaient ne bitaient pas un traître mot de la Constitution, ni de la hiérarchie des normes etc..

Là j'avoue ça m'a remis une seconde claque...

Au final, j'ai dû arrêter mes études à la licence, puisque je vivais déjà en couple à ce moment là et j'ai dû trouver un boulot...

Et actuellement ?

Ça fait 17 ans cette année que travaille dans la même entreprise, et j'ai pu travailler sur plein de sujets différents...

Ça a été presqu'un choix naturel de travailler dans un EPIC...

J'avais toujours eu le "sens du service public" intrinsèquement chevillé au coeur et au corps...

J'ai beaucoup "kiffé" en milieu de carrière, pendant 5 ans environ, puisque j'ai pu utiliser mes compétences juridiques et rédactionnelles en bossant sur des sujets de contractualisations internes...

Mais... paradoxalement, la vacuité de la Vie, de ma Vie et de ce que j'en faisais ne m'avait jamais paru aussi immense et intense...

Et c'était...

Horriblement triste...

Rien n'avait de "Sens"...

Enfin un VRAI choix ?

Alors, il est arrivé un moment où j'ai, enfin, arrêté de me laisser porter par les propositions de mobilités qui me permettaient de bouger tous les deux ou trois ans sans effort, pour me poser et réellement réfléchir à ce que je voulais faire...

J'ai choisi le Sens...

J'ai choisi de savoir pourquoi je me levais le matin...

J'ai choisi les relations humaines "vraies et sans filtres" que je n'hésite pas à qualifier de "saines", en opposition aux différentes Directions dans lesquelles j'ai travaillé et où les gens sont tellement policés, sans aspérités, et fourbes qu'on les dirait tout droit sortis d'une dystopie eugéniste terrifiante...

Et je m'éclate dans mon job...

Mais je continue à m'interroger...

Dois je continuer dans cette voie ?

"Mon" service public est en train de mourir...

"Nos" dirigeants sont soit stupides, soit tellement imbus d'eux-mêmes qu'ils en ont oublié l'intérêt collectif..

Vraiment, très sincèrement, je cherche encore qu'elle est ma voie...

À 43 ans passés...

C'est flippant non ?
Le 29/06/2020  ©CESTCLARTEUX  toute reproduction doit comporter le nom de l'autrice marque déposée à l'INPI 😉
Texte : Evelyse Georget / Crédits Photos : Evelyse/Esyleve

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